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 Quand le passé ressurgit...

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AuteurMessage
Miyuxhiang
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Miyuxhiang


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MessageSujet: Quand le passé ressurgit...   Quand le passé ressurgit... Icon_minitimeMar 8 Avr 2008 - 19:42

La jeune guerrière fit ralentir son cheval, lorsqu’elle parvint aux abords d’une forêt qu’elle connaissait particulièrement bien. La brise légère faisant frémir les feuilles, le craquement des branches écrasées par les lourdes pattes des ours, les grognements étouffés des loups embusqués, les odeurs entêtantes et pourtant naturelles, tous ces éléments contribuaient à lui faire remonter des souvenirs qu’elle avait vainement tenté d’oublier.


Elwynn n’a pas changé, se dit-elle, en observant avec mélancolie, les paysages boisés de la région dans laquelle elle avait grandi.
Une mission l’avait poussé à devoir se rendre du côté de Comté-de-l’Or, petit bourg où ses parents possédaient autrefois une maisonnette. Elle y avait vécu les jours les plus tendres de son enfance, tiraillée entre une monotonie joyeuse auprès de sa mère, simple herboriste de profession et la vie trépidante de son père, un paladin aventureux et solitaire.

Trop petite à l’époque pour s’inquiéter durant les absences de son père, elle était la joie de vivre de sa mère en attendant que l’amour de leurs vies ne revienne leur raconter ses périples et hauts faits.
La vie était simple, routinière mais heureuse. Cependant, la gamine qu’elle était ne rêvait que de partir à l’aventure, comme tous les voyageurs, de passage à l’Auberge du Lion. Et surtout comme son père.
L’occasion se présenta, lors de sa dixième année, au décès de sa mère. Cela faisait des mois que celle-ci luttait contre la maladie, et c’est ravagée par les souffrances, qu’elle partit pour toujours, abandonnant sa fille à son époux.


Emue, Miyuxhiang sentit les larmes perler au bord de ses paupières. Elle les essuya doucement, et adressa une courte prière aux esprits de la lumière, afin qu’ils protègent l’éternité de sa défunte mère.


Trop libre, trop indépendant, le paladin prit la gamine sur son cheval et l’emmena avec lui. Il lui enseigna les rudiments du combat, et elle apprit à vivre comme ceux dont elle enviait le sort, peu de temps auparavant.
Ce qui n’était jusque là, qu’un rêve de gosse se concrétisa, apportant à la fois des joies, le plaisir de partager quelque chose avec son père, mais aussi, son lot de tristesse, de souffrance et de déception.


« C’est à partir de là, que j’ai commencé à haïr mon père. », se souvint la jeune guerrière. Elle flatta l’encolure de son cheval, et s’y coucha, enfouissant ses mains dans la crinière soyeuse.


La vie était devenue rude pour la petite. Elle faisait de son mieux pour tenter de suivre et de s’adapter au rythme vital de son père. Mais c’était de plus en plus difficile. Les nuits à la belle étoile, dans le froid, le manque de nourriture, les combats incessants, la peur au ventre de se faire attaquer. Il la sauvait toujours, mais elle angoissait de se sentir incapable de survivre sans lui. Et lui, trop indépendant, ne voyait pas que la gamine dépérissait au jour le jour.


Miyuxhiang continua sa route, laissant son cheval suivre seul le chemin. Septimus s’arrêta de lui-même lorsqu’il atteignit les panneaux de direction, à l’entrée du village. La jeune femme en lut un :

« La marche de l’Ouest. C’est là que se trouvent les Mortes Mines. » Elle étouffa une vague de haine qui l’envahit soudainement.


C’est également ici, qu’elle avait faillit y mourir une énième fois.

D’ordinaire son père gardait toujours un œil sur elle. Mais pas cette fois-ci, son attention avait été détournée par la horde d’ennemis qui l’avaient vite cerné. Et il l’avait lâché des yeux. Non pas que ses ennemis ne lui aient donné vraiment du fil à retordre, mais simplement parce qu’il venait de se laisser envahir par ce goût du danger, cette sensation intime qui fait qu’on prend plaisir à tuer, à détruire, à massacrer. Il s’amusait à mettre en pièce ses adversaires, à les voir vomir leur sang et leurs entrailles. Il jouissait de cette impression de supériorité et de force que lui procurait la victoire.

C’est ce jour-là qu’elle a compris la véritable nature de son père. Elle a compris que si elle voudrait survivre à ses côtés, il faudrait qu’elle se débrouille seule, car elle ne pouvait plus se confier aveuglément à lui.

Les portes de la solitude venaient de s’ouvrir pour la gamine. Elle s’engouffra dedans, décidant qu’elle ferait mieux d’abandonner ses rêves d’aventure et de conquête. Elle opta pour vivre dans un orphelinat en ville, où elle espérait retrouver une vie paisible et calme, à l’inverse des quelques mois mouvementés qu’elle venait de subir.

Il la déposa à Hurlevent, lui avouant qu’il pensait sincèrement que c’était le mieux pour elle. Il crut faire ça par amour, elle savait que ce n’était qu’égoïsme de sa part.


Miyuxhiang entra dans l’Auberge du Lion, après avoir pris son d’attacher Septimus près de l’auge pleine d’eau. Elle s’attabla et demanda au serveur de lui apporter de la bière naine.

« La plus forte que vous ayez, je vous prie. », ajouta-t-elle. Elle tenta d’enrayer, par l’alcool, le processus de remémoration des mauvais souvenirs qui la turlupinait depuis qu’elle était arrivée dans cette région.
« Je n’aurais jamais du accepter cette mission », enragea-t-elle, en tapant du poing sur la table. Puis elle fondit en larme.



La vie à Hurlevent ne s’était pas passée comme prévue. Elle avait pourtant été bien accueillie par les adultes qui travaillaient à l’orphelinat. Des gens compatissants et très gentils. Mais les enfants sont cruels entre eux. Ils ne comprirent pas pourquoi elle était ici, alors qu’elle avait de la famille. Les orphelins lui firent payer ce qu’ils considéraient comme un privilège.

La gamine s’accrochait à son illusion de vie calme, et s’enfonça un peu plus dans la solitude, rejetant ceux qui s’intéressaient à elle.

Sa seule échappatoire restait le tronc d’arbre sur lequel elle se défoulait en frappant dessus. Elle s’entraîna ainsi, à mains nues, puis avec un bâton, puis deux plus petits. Un jour, un aventurier aguerri qui passait par là, lui offrit de l’aider à se défouler. Il lui apprit quelques techniques, et revint plusieurs fois voir ses progrès. C’est également lui qui lui offrit la première arme qu’elle eut possédée. Une petite hache, donnée en cadeau d’anniversaire pour ses seize ans.
Plus qu’un maître, il était devenu un ami.

Lorsqu’à la veille de ses dix-sept ans, la directrice lui fit comprendre qu’il était temps qu’elle prenne son envol, elle choisit de suivre son ami.

Bien plus pédagogue que l’était le père, il lui apprit l’art du combat, les techniques, le choix des armes, et tout ce dont elle aurait besoin. Puis, il lui proposa de s’occuper de quelques menues affaires, adaptées à son niveau, afin qu’elle progresse.


Miyuxhiang se mit à sourire. Le serveur, qui venait de ramasser la huitième chope vide, la regarda avec de grands yeux effarés. Il lui demanda si elle n’avait pas trop bu. Elle leva les yeux vers lui, et répondit d’une voix assurée :

« Non merci, ça va mieux au contraire. Ne pourriez-vous pas m’en servir une autre ? C’est que j’ai une mission à accomplir… »
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